Classe défense niveau 1° en immersion au 8ème RPIMa
17 juin 2025Les mardi 27 et mercredi 28 mai 2025, les élèves de 1ere de classe défense de Barral ont eu la chance de vivre, comme chaque année, une immersion de deux jours au 8e RPIMa, leur unité marraine. Tester son courage, sa détermination, la solidarité du groupe et élargir ses connaissances sur le monde militaire, tels étaient les objectifs de ce parcours qui visait aussi à clore une année encore riche en évènements divers.

Le mardi matin, à 8 h, le Sergent B les attendait au quartier Fayolle et la journée fut consacrée à la connaissance du rôle des armées, de l’armée de terre et surtout du régiment de paras de Castres. Ils ont également pu expérimenter leur habileté au tir, grâce à un passage au SITTAL, et ils ont déjeuné à « l’ordinaire » avec quelques soldats.
L’après-midi fut consacré à une visite de la salle d’honneur et le Commandant C présenta l’histoire du 8e RPIMa, autour des souvenirs emblématiques que cette salle regroupe, ramenés par les paras après leur mission.

En lisant la déclaration du Général Guionie, ancien Chef de Corps du 8, ils ont pu comprendre, en partie, l’esprit de ce régiment d’élite, retenant surtout les dernières phrases : le 8 « c’est un esprit carré dans un corps rond, c’est une tribu où personne ne se fait de cadeaux mais où tout le monde se serre les coudes face à l’adversité ». En effet, « au feu », il faut pouvoir compter sur l’efficacité et le courage de son frère d’armes et cette confiance se travaille au quotidien, par des entrainements rigoureux et difficiles, exigeants, tant sur le plan physique que mental. Cette formation, qui réclame l’excellence, marque les esprits, à tel point que les anciens du 8 en portent encore la trace et ils maintiennent la tradition en intégrant une amicale qui reste, aujourd’hui encore, une des plus dynamiques de toute l’armée de terre.
Sur les photos des murs de cette salle, les jeunes ont aussi découvert les visages familiers des Généraux qui, régulièrement, animent leurs conférences annuelles : le Général Réglat, à qui le 8 doit, entre autre, son parrainage avec la ville de Castres et le général Aragones qui s’illustra sur différents champ d’opérations, notamment en Afghanistan, et qui travaille, depuis plusieurs années aussi, au sein des classes de défense de Barral , transmettant aux élèves non seulement son savoir et son expertise en histoire militaire, mais aussi ses valeurs humaines. Ces deux Généraux, compagnons de route de nos classes de défense, ainsi que d’autres anciens soldats comme le Général Roudeillac, ou le Commandant Sandmayer, diffusent l’esprit de défense et entourent les élèves tout au long de leur parcours citoyen, les aidant à grandir et à développer leurs connaissances mais aussi à essayer de faire les bons choix.
Chaque objet de cette salle d’honneur raconte une histoire et les élèves ont, ainsi, pu déambuler entre les espaces qui ont gravé en lettre d’or l’épopée du régiment depuis la guerre d’Indochine, en passant par la guerre d’Algérie, les OPEX au Cambodge, au Liban, en ex- Yougoslavie, en Afrique ou en Océanie. Toucher ces objets donne une épaisseur à l’histoire. Les photos des anciens qui ont fait la gloire du régiment et dont la bravoure hante toutes les mémoires permettent aux jeunes de constater que ces paras qui ont, parfois, sacrifié leur vie pour la France, avaient un âge proche du leur au moment de leur engagement. Ils ont, par ailleurs, trouvé, dans cette salle, des éléments complémentaires pour alimenter leur travail autour de trente soldats du 8 tombés à Dien-Bien-Phu.
Ils ont, par la suite, écouté avec attention les explications du Sergent B qui put exposer toutes les subtilités des parachutes en soulignant l’efficacité de troupes aéroportées. Quelques jeunes eurent l’opportunité de s’équiper pour évaluer le poids des matériels et la force des paras qui, une fois largués, doivent aussi pouvoir survivre, en autonomie, en terrain éventuellement hostile.
Le lendemain matin, tous les élèves étaient rassemblés sur le Causse pour une journée commando dont ils se souviendront longtemps ! Accueillis par le Major O et ses deux collègues instructeurs, ils revêtirent des treillis et, au pas de course, avec leurs deux enseignants, Eric Cazzaro et Valérie Pietravalle, ils rejoignirent le terrain d‘entrainement pour y tester à la fois leur dextérité, leur unité et leur capacité à s’adapter à toute situation insolite.
Ils ont d’abord parcouru une piste « façon jungle » et pataugé… avec bonheur… dans la gadoue, tout en effectuant des exercices d’adresse et en franchissant divers obstacles.

Après une pause déjeuner largement méritée, qui leur permit de déguster les délicieuses rations de combat de l’armée française, ils se remirent en selle pour continuer leur périple, sportif et ludique à la fois.
Ils ont également pu grimper sur un filin, jouant les funambules à 7 m du sol, solidement arrimés à une sécurité assurée par les instructeurs vigilants et bienveillants. et ils ont appris les techniques de la descente en rappel.
Se jeter dans le vide, accroché à une poulie, n’a rien de naturel ! mais chacun testa avec plaisir ces sensations qui peuvent, peut-être, se rapprocher d’un saut en parachute ! Même les plus timorés, ou les plus inquiets, réussirent à surmonter leurs peurs et à se lancer pour faire face aux différents défis proposés.
La fin de la journée se solda par la remise des diplômes de citoyenneté par le Colonel Jean-Yves qui rappela à tous l’importance des classes de défense pour ressouder les liens armée-nation.
Il insista, aussi, sur le niveau d’exigence que chacun doit s’imposer pour réussir sa vie et sur l’essentielle fraternité qui doit tous nous unir. Autant de critères qui caractérisent également la famille du Grand 8.

Les élèves fiers et droits, satisfaits d’avoir réussi à surmonter, ensemble, tous les défis du jour, attendant leur diplôme tout en écoutant avec attention le message du Colonel.
Chacun de ces jeunes gardera le souvenir de deux jours bien remplis. Ils ont, en effet, entr’aperçu les exigences du métier de soldat au service de la France, la difficulté de la vie des paras qui doivent quotidiennement s’entrainer, pour se tenir prêts en toute circonstance, et la fraternité d’armes nécessaire quand on confie sa vie à son camarade de feu.
Ils remercient les instructeurs qui ont passé du temps avec eux mais aussi le Colonel Jean Yves et le Chef de Corps, le Colonel de Courtivron, ainsi que tout le régiment qui les a accueillis. Ils remercient également les mécènes qui ont contribué à la réussite de leur année : la FNAM, l’ONACVG, La France Mutualiste et la Banque MILLEIS.
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