Les éco-délégués sensibilisés à la fresque du climat

22 mars 2023

La question climatique est devenue un sujet central. Après un été marqué par de fortes vagues de chaleur, une sécheresse historique ou encore des incendies, sept Français sur dix craignent d’être personnellement touchés, selon un sondage Odoxa pour France Bleu. « On peut encore agir mais il faut comprendre les mécanismes du changement climatique », réagit Benoît, membre de l’association La Fresque du climat.
Il note que les causes et les conséquences du dérèglement du climat sont encore mal comprises par une grande partie de la population. Partant de ce constat, avec Pauline, son épouse, ils ont souhaité vulgariser et faciliter la compréhension des enjeux climatiques.

Pendant deux heures, les élèves éco-délégués du primaire, de 6ème et cinquième, sous l’impulsion du Comité d’Education à la Santé, Citoyenneté et Environnement (CESCE), ont participé à l’animation proposée par les animateurs de ce collectif. Le tout en trois temps : réflexion, créativité et discussion.

La fresque du climat est devenue virale. Et c’est tant mieux pour l’association derrière cet atelier ludique et pédagogique de trois heures habituellement, dispensé dans les écoles, les universités, les entreprises. L’objectif avoué : sensibiliser un million de personnes dans le monde au changement climatique. La cheville ouvrière de ce projet fou : les « fresqueurs » amateurs ou professionnels, comme Pauline et son mari. Les animateurs sont là comme facilitateur. Leur rôle est de rythmer le déroulé de l’atelier, clarifier certains points et assurer une bonne communication entre les participants.

Il a développé un jeu de cartes basé sur le rapport du GIEC, sur l’évolution du climat. Ce support pédagogique a été traduit dans 40 langues différentes.

Ce jeu collaboratif dure trois heures. Ensemble, les participants doivent reconstituer une fresque du climat. Mme PECH, professeur impliquée auprès du CESCE, s’empare de la carte transports. « C’est effectivement une des causes du dérèglement climatique puisque les transports aujourd’hui sont, en grande majorité, dépendants de l’industrie du pétrole. Le pétrole, lorsqu’on le brûle, émet du CO2 dans l’atmosphère, etc. Je ne vais pas tout dévoiler mais avançant dans le jeu, on va arriver sur des cartes moins sympathiques : crues, incendies, canicules extrêmes, réfugiés climatiques … » 

L’association La Fresque du climat part du principe que l’on apprend mieux en jouant.« Les participants sont vraiment acteurs du jeu, ils doivent trouver la solution, ils tombent dans certains pièges, ils confrontent leurs connaissances avec celles des autres. Lors d’une conférence par exemple, on écoute mais on retient sans doute un peu moins les informations ». Puis, pendant une heure trente les participants sont invités à échanger « sans jugement et sans culpabilisation », tient à préciser Muriel Mestre, professeur impliquée dans le CESCE. Selon elle, qui a participé au préalable à l’atelier avec d’autres professeurs, « il y a de vrais déclics. C’est assez puissant d’un point de vue émotionnel parce qu’il y a une forme de réflexe d’inaction très fort chez les gens. Ce sujet nous confronte à notre propre culpabilité de ne pas en faire assez ».

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