La 1ère Classe défense et sécurité Globale de Barral découvre le centre nucléaire de Cadarache et la base navale de Toulon .

21 mars 2019

Les 12 et 13 mars 2019, les élèves de la 1ere CDSG (Classe Défense et Sécurité Globale) du lycée Barral ont finalisé leur projet autour du thème « MERS et OCEANS : entre limite physique, et odyssée humaine ».

Dans ce cadre général, ils ont surtout travaillé la dimension militaire au travers de l’intitulé « Le capitaine Nemo explore la Défense : du Nautilus au Sous Marin Nucléaire Lanceur d’Engins Le Terrible, 150 ans d’aventure sous-marine. », proposé par le trinôme académique composé de l’Education Nationale, du Ministère des armées et de l’IHEDN (Institut des Hautes Etudes de la défense Nationale). Leur voyage de deux jours les a donc, d’abord, conduits au centre de recherche nucléaire de Cadarache qu’ils ont pu visiter malgré des mesures drastiques de sécurité et de contrôle. Ils ont eu la chance d’assister à une conférence exceptionnelle de Fabrice Raynal, Chef d’antenne du CEA-DAM (Centre d’énergie atomique-Direction des applications Militaires) qui leur a exposé le fonctionnement du CEA à Cadarache, près d’Aix en Provence.

Ce centre immense s’étend sur l’équivalent de 1200 terrains de foot, regroupant 500 bâtiments et employant 2400 personnes directement et plus de 3500 indirectement. Sans compter les emplois induits ce site, à lui seul, représente plus de 8000 emplois créés et maintenus dans la région ce qui en terme économique est loin d’être négligeable.

La suite de son exposé était plus ciblée sur le nucléaire et l’utilisation de cette énergie comme moyen de propulsion des sous-marins ou bâtiments de la Marine Nationale. Grâce à son exposé très pointu, les élèves connaissent la différence entre un Sous-Marin Nucléaire Lanceur d’Engin (SMNLE) et un Sous- Marin Nucléaire d’Attaque (SMNA). Ils ont, également, mieux cerné la distinction entre fusion et fission nucléaire, ce qu’ils apprennent en cours de physique, mais là ils en ont vu plus concrètement les effets et les potentiels.

Ils ont parcouru l’historique de ces découvertes depuis les précurseurs américains, en 1948, jusqu’à la construction du « Nautilus » en 1952, qui poussa les français à se lancer aussi dans la recherche nucléaire, soulignant avec beaucoup d’humour que certains traduisaient le sigle CEA par l’expression « Comme en Amérique » ! Son exposé achevé, les élèves ont fait le tour des différents sites dans lesquels sont expérimentées les énergies de demain ou même du futur plus lointain, sites qui fonctionnent en coopération internationale (Chine, Russie, Inde et Union Européenne y participent mais aussi la Corée du sud et le Japon) autour de la fusion nucléaire et de la recherche fondamentale en la matière.

L’après-midi du mardi fut moins solennel mais pour continuer autour du thème de la Mer, la classe défense a pu visiter le Mucem de Marseille.

La journée du mercredi 13 mars se déroula sur la base navale de Toulon.

Les élèves de la CDSG eurent le privilège de visiter le Conservatoire de la Tenue, musée qui regroupe les différents uniformes et matériels utilisés par la marine à travers son histoire.

 Ils ont ainsi appris l’origine du fameux pompon du béret de marin, découvrant avec stupeur qu’au départ chaque marin devait se tricoter son béret ! et les derniers bouts de la pelote, devant être arrêtés, composaient cette sorte de bouchon terminal sur le haut du galurin ! Mais ils furent aussi étonnés d’apprendre que, au XIXeme siècle, le drap bleu marine qui avait pris le relais de la laine pour la fabrication de ces couvre-chefs venait de…Mazamet ! Un bout du Tarn à Toulon et dans toute la France grâce à la Marine !

Après cette visite fort instructive sur le plan historique, ils visitèrent toute la base, accompagnés de leur guide le Major LR.

Portant l’empreinte de Vauban, jusque dans certains bassins encore, cette base militaire est le fleuron de la Marine Française. Après une découverte complète du site, les élèves eurent aussi l’occasion de voir des sous marins nucléaires d’attaque et de visiter le chasseur de mine ORION.

Ils furent très marqués par le travail éprouvant quotidiennement accompli sur ce type de bâtiment : des plongeurs démineurs, avec qui ils ont pu converser leur ont expliqué la complexité et la dangerosité de leur mission. Certes, ils restent dans l’ombre car ce qu’ils font reste peu connu du public, mais les élèves ont promis de faire connaître leur spécificité et leur action, ce qu’ils font ici, avec reconnaissance pour leur dévouement discret.

Pour illustrer leurs recherches sur les sous-marins nucléaires, ils eurent le loisir d’en voir plusieurs et même d’assister à un exercice simulant un accident nucléaire à bord du sous-marin, et ils furent impressionnés par la précision des ordres donnés et suivis à la lettre pour parer au plus grave en cas de problème de ce type.Leur départ de la base se fit dans la bonne humeur et tous se sont alors félicités de la qualité de la Défense Française incarnée par ces hommes et ces femmes (20% des effectifs sont féminins) qui travaillent, souvent dans l’ombre, à assurer leur sécurité au quotidien

Le voyage fut formateur à divers niveaux pour ces élèves de la Classe Défense. D’une part, par les connaissances nouvelles qu’ils ont pu acquérir, d’autre part parce qu’ils ont pu approcher concrètement la variété des métiers proposés dans la Marine. Enfin, ils ont étoffé leur formation citoyenne en mesurant l’engagement de chacune de ces femmes et de chacun de ces hommes qui quelle que soit leur religion et leur origine travaillent au quotidien pour construire une Nation où règnent sécurité et protection pour tous. V. PIETRAVALLE

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