La nouvelle promo des classes de défense reçoit l’étendard des mains de M. Gros

2 octobre 2023

Le mardi 26 septembre 2023 à 15h40, « la nouvelle cuvée » des Classes Défense de Barral de seconde, première et terminale, a eu l’honneur de recevoir le Général REGLAT.

Devant nos élèves, réunis pour la première fois de l’année ce mardi, le Général Réglat développa une réflexion autour du renforcement nécessaire du lien armée-nation, en soulignant qu’ils étaient tous, à leur niveau, un des rouages essentiels de cette construction, un des ciments de la nation, une courroie de transmission prioritaire dans la diffusion, aussi, de l’esprit de défense.

Après cette conférence passionnante, à 17h, dans la cour du lycée, les élèves des classes de défense ont participé à une petite cérémonie, pendant laquelle leur fut remis le drapeau de Barral, oublié, détruit perdu au cours du temps.

Le « nouveau cru » des classes de Défense de Barral, encadré par Monsieur Cazzaro.

Ce drapeau a une histoire.  Il est l’héritier de celui rapporté, après la Seconde Guerre mondiale, par l’abbé Barrau qui avait été officier pendant cette terrible guerre. Après son retour de captivité, l’abbé Barrau fut décoré de la Légion d’honneur. Ce drapeau a été acquis, en 1945-1946 sous son impulsion. L’ancrage républicain du Petit Séminaire de Barral prend donc sa source dans le sacrifice des élèves séminaristes qui participèrent à la fois à la Grande Guerre, comme en témoigne la plaque égrenant le nom des « Morts pour la France » dans le hall de notre lycée, et à celle qui nous opposa à la barbarie Nazie.

Pendant les discours Valérie Pietravalle tient, fermement, le drapeau de l’école, avant de la remettre à Jean Jacques Gros qui le donnera à Louis Jordan, récipiendaire pour les classes de défense.

Sous l’Occupation, l’institution Barral se distingua aussi en faisant le choix des « Justes ». En effet, le directeur de l’époque, Pierre-Marie PUECH, n’hésita pas à contrevenir aux lois de Vichy, en cachant, parmi ses élèves catholiques, des enfants juifs ; et même en accueillant des professeurs juifs, alors qu’ils étaient exclus de l’enseignement par les lois antisémites du gouvernement (Premier et Second Statut des Juifs, d’octobre 1940 et de 1941).  Cette décision correspondait pleinement à son engagement spirituel, car il considérait tous les hommes comme ses frères. Ce choix courageux, accepté par toute la communauté éducative, encouragé par les prises de position de Monseigneur Saliège de Toulouse et de Monseigneur Moussaron d’Albi, se retrouve symbolisé par le Sacré-Cœur gravé sur le drapeau de Barral, qui souligne le sacrifice consenti pour autrui.

Louis reçoit l’étendard remis par Jean Jacques Gros

Ces valeurs chrétiennes et républicaines, loin d’être incompatibles, sont incarnées, indubitablement dans le drapeau reconstitué par les anciens élèves de Barral, sous la houlette de Jean-Jacques GROS. Chirurgien de métier et réserviste, il avait pensé à retrouver ce vieux drapeau alors qu’il participait, avec les classes de Défense, à la cérémonie du 11 novembre, l’année dernière, dans nos murs, avec le Chef d’Etat-Major des Armées, le Général BURKHARD. En regardant la plaque des anciens, morts au combat lors de la Grande Guerre, l’idée lui vint, en effet, de ressortir ce drapeau des placards. Malheureusement, il ne restait que des oripeaux, dévorés par les mites. Grâce à l’Association des Anciens de Barral, très active a sein de l’école, il lança donc une souscription, et, nombre d’anciens élèves se cotisèrent pour recréer le drapeau disparu. Il remit donc, officiellement, à un des élèves des classes de défense de Barral, Louis Jordan, la magnifique oriflamme toute neuve, reconstituée sur le modèle de l’ancien drapeau disparu. D’un côté cet étendard porte les inscriptions, « Honneur et Patrie », et de l’autre sous le nom de Barral, la reproduction de l’ancien Sacré Cœur si cher aux séminaristes de notre histoire. Le directeur du lycée Monsieur Gourgues, félicita les élèves pour leur engagement et rappela l’importance du dispositif des classes de défense et leur dynamisme dans le lycée.

Pierre Escande, ancien directeur adjoint de Barral prit ensuite la parole et raconta aux élèves rassemblés l’histoire de ce drapeau et sa symbolique. Enfin, Jean Jacques Gros conclut la réunion en expliquant l’origine de son implication : son attachement au lycée qui a participé à faire de lui le chirurgien émérite qu’il est, et son ardeur patriotique attachée aux idéaux de la France.

Les élèves avec Monsieur Gauteur, le Colonel Turpin, le Commandant JP, et Claude Castan

La cérémonie s’est terminée par un petit verre de l’amitié, réunissant élèves, professeurs et anciens de Barral autour des officiels présents : le directeur du lycée, Monsieur Gourgues ; le représentant du 8eme Rpima, le Commandant JP ; celui de l’Amicale du 8 et du 7, le Colonel Turpin ; le général Roudeillac et le Commandant Sandmayer ; le président de l’ONAVG, Monsieur Éric Coupaye ; le représentant de la France Mutualiste, Monsieur Alain Gauteur ; celui du Militarial, Monsieur Alain Salvan ; celui du Souvenir Français, Monsieur Claude Castan ; et, bien sûr, le Général REGLAT qui représentait à la fois la FNAM et la SMLH. Tous nos mécènes, auxquels, cette année, s’est aussi joint le CCL, étaient donc autour de nous, pour ce grand jour marqué par la réception de ce splendide symbole que nous sortirons, désormais, pour toutes les cérémonies et commémorations.

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