Le S.N.U, une magnifique opportunité d’engagement pour les 15-17 ans !

10 février 2021
A gauche, le général Réglat, et noyée dans la mêlée, Geneviève Bonnassieux !

Mardi 15 décembre 2020, nous avons assisté, à Barral, à une conférence sur le Service National Universel, exposée par Madame Geneviève Bonnassieux , responsable de ce SNU pour le Tarn.

Mme BONNASSIEUX, coordinatrice du dispositif dans le Tarn, reçoit des mains de Tiago Burdin, le tee-shirt Enseignement Défense 2020-21

Auparavant Madame Bonnassieux avait été professeur, puis proviseur de grands établissements dont celui de Las Cases à Lavaur. Elle a toujours consacré beaucoup de temps pour les autres, notamment pour les jeunes et auprès d’associations.

Aujourd’hui, elle sert à nouveau l’Etat, en organisant ce S.N.U expérimental pour le mois de juin prochain. Il s’agit de le tester sur un effectif de 250 jeunes, pour pouvoir l’étendre ensuite au pays, afin de remplacer l’ancienne J.D.C (Journée Défense Citoyenneté). Ce S.N.U sera à terme obligatoire a-t-elle ajouté.

Pourquoi, dans quels buts ? Comment ? Obligatoire ? Quand ? A quelles conditions ? Telles étaient les questions qui se bousculaient dans nos têtes.
Elle a développé son sujet avec assurance, expliquant que ce n’était pas un service militaire universel. Elle a, d’abord, replacé ce S.N.U dans le contexte de l’évolution du soldat depuis 1789 : tout français devait être soldat, pour défendre son pays, et surtout les nouvelles valeurs qu’il portait : « liberté, égalité, fraternité ». Avec le développement du patriotisme, tout au long du XIXe et du XXe siècle, le citoyen-soldat trouva toute sa place au sein de la nation, permettant ainsi à la France d’être inscrite parmi les plus grandes puissances de ce temps. L’ère nucléaire et surtout l’effondrement du bloc de l’Est en 1991 a tout changé et dans un contexte moins tendu, la conscription est brutalement apparue moins utile. C’est pourquoi le Président Chirac décida de la suspendre par la loi de 1997.

Depuis les jeunes français ne connaissent qu’une « journée d’engagement » : la J.A.P.D devenue J.D.C. Elle était obligatoire car sans l’obtention du diplôme confirmant que le jeune a effectué sa J.D.C, impossible de s’inscrire à un examen ; même celui du permis de conduire.

2017, le Président Macron lance idée d’un S.N.U qui durerait un mois (deux fois deux semaines) en internat, loin de chez soi. Cela représente 800 000 jeunes chaque année à encadrer. Pour l’instant c’est sur la base du volontariat et en 2022 cela deviendra obligatoire. La première semaine fonctionnera comme un grand stage de cohésion explique-t- elle. Les jeunes porteront une tenue vestimentaire identique et seront hébergés à Cap Découverte et au lycée de Carmaux. Cela se fera à 16 ans et le séjour sera obligatoire pour tous. La seconde période portera sur des missions d’intérêt général. Le second module d’une durée de 3 à 12 mois, serait facultatif, et à faire avant l’âge de 25 ans. Il reposerait sur quatre objectifs : transmettre les valeurs de la France, travailler à la cohésion de la société, développer la culture de l’engagement et valoriser les territoires et leur patrimoine culturel et naturel.

Sept thématiques sont proposées :

1 / activités sportives et de cohésion

2/ citoyenneté et institutions françaises et européennes

3/ découvrir l’engagement

4/ développement durable et écologie

5/ autonomie et connaissance des services publics

6/ culture et patrimoine

7/ défense, sécurité et résilience de la France

Mme Bonnassieux sera responsable du centre S.N.U du Tarn qui au centre d’hébergement regroupera trois compagnies de cinquante jeunes. Tout reposera sur une vie en collectivité pendant deux semaines pleines. Les journées commenceront à 7 h par le lever des couleurs et l’Hymne national. Tous les encadrants (civils et militaires) seront des cadres de l’éducation nationale ou sportif ou armée. Ils devront impérativement dormir sur place. Les règles de vie seront strictes : pas de portables, pas de cigarettes ou autres produits illicites. Les travaux seront collectifs et chacun mettra la « main à la pâte » . L’Armée n’est pas faite pour encadrer l’éducation. A la fin des douze jours, une Cérémonie de clôture sera organisée, au cours de laquelle sera remis le diplôme du stage de cohésion qui va remplacer celui de la J.D.C.

La conférencière a su nous expliquer en détails, et répondre à nos questions sur ce nouveau système et nous nous sommes quittés sur une belle photo de famille ! Etaient également présents, le Général Réglat (ancien chef de corps du 8rpima), et Madame Pietravalle, responsable des classes défense de Barral.

Article rédigé par Nawel Hijrt, élève de 2nde classe défense de Barral.

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