Les élèves des classes défense rendent hommage aux anciens élèves, morts pour la France

12 novembre 2021

Le 9 novembre 2021, dans le hall de notre établissement, au pied de la plaque rendant l’hommage qu’ils méritent aux anciens élèves morts pour la France pendant la Grande Guerre, les élèves des Classes défense de Barral ont retrouvé le piquet d’honneur de leur unité marraine, le 8e RPIMa, pour saluer la mémoire de tous les soldats d’hier et d’aujourd’hui tombés au Champ d’honneur.

Mais avant la cérémonie qu’ils avaient activement préparée, par la recherche de textes qui leur permettraient d’exprimer leur sentiment, le Général Réglat nous a fait l’honneur de nous offrir l’ancien drapeau de la SMLH (Société des Membres de la Légion d’Honneur) car une de nos élèves, Marie Fumey, sera désormais leur porte-drapeau pour les cérémonies commémoratives. Marie a été « coachée » pour l’occasion par Monsieur Lafourcade qui est le porte-drapeau habituel.


Le Général Réglat et Monsieur Lafourcade présentent le drapeau de la SMLH et Marie, derrière eux, attend la passation du « flambeau ».

Ensuite, les élèves ont lu les textes qu’ils avaient sélectionnés et que leur professeur avait remis en forme pour en faire un hommage portant sens :

« En ce jour de commémoration de l’Armistice du 11 Novembre 1918, les élèves des classes défense de Barral voulaient vous présenter quelques témoignages en souvenir des Poilus de la Grande Guerre et plus largement en hommage à tous ceux qui se sont engagés pour la défense de la patrie au cours de l’histoire. En souvenir de ces hommes et de ces femmes qui se sont battus, qui se sont sacrifiés au nom du Pays, au nom de ses valeurs, pour la France, pays de fraternité, de liberté et d’égalité des droits, nous nous inclinons nous jeune génération et nous leur rendons l’hommage vibrant qu’ils méritent !

Nos poilus, ont livré bataille avec abnégation et sans compter malgré leur jeune âge. Ils ont combattu dans des conditions effroyables !

Lettre d’Eugène-Emmanuel Lemercier à sa mère, 22 février 1915

« Tu ne peux savoir, ma mère aimée, ce que l’homme peut faire contre l’homme. Voici cinq jours que mes souliers sont gras de cervelles humaines, que j’écrase des thorax, que je rencontre des entrailles. Les hommes mangent le peu qu’ils ont, accotés à des cadavres. Le régiment a été héroïque : nous n’avons plus d’officiers. »


Marie, arborant fièrement le drapeau transmis par Monsieur Lafourcade.

Lettre de Fernand Léger à Louis Poughon, 30 octobre 1916

« Les débris humains commencent à apparaître aussitôt que l’on quitte la zone où il y a encore un chemin. J’ai vu des choses excessivement curieuses. Des têtes d’hommes presque momifiées émergeant de la boue. C’est tout petit dans cette mer de terre. On croirait des enfants. Les mains surtout sont extraordinaires. Il y a des mains dont j’aurais voulu prendre la photo exacte. C’est ce qu’il y a de plus expressif. Plusieurs ont les doigts dans la bouche, les doigts sont coupés par les dents. J’avais déjà vu cela le 13 juillet en Argonne, un type qui souffre trop se bouffe les mains. Pendant près d’une heure avec des attentions de chaque minute pour ne pas me noyer (car tu n’ignores pas que de nombreux blessés meurent noyés dans les trous des 380 qui ont 3 mètres de profondeur et pleins d’eau). […] Il faut savoir ces choses-là. »

…et après eux, la France a encore perdu ses fils et filles pendant la seconde guerre mondiale, tant lors de l’invasion allemande de 1940 que lors des combats de la résistance intérieure ou extérieure. Le monde qui se croyait en paix en 1945 se trompait : des guerres de décolonisation se sont succédé qui ont aussi frappé le pays. Là encore le sang a coulé et les Français ne se sont pas dérobés à leur devoir pour défendre la cause de leur pays. La guerre d’Algérie, dernière mobilisation du contingent, qui a fait 25 000 morts militaires, fut la dernière expérience collective de pertes militaires massives, et depuis les Français ont perdu l’habitude de voir leurs soldats disparaitre en mission, mais les récentes pertes au Mali ont rappelé à tous que la guerre n’avait pas disparu et qu’elle se menait sur d’autres terrains et autrement.

Pour leur rendre un hommage à la hauteur de leur sacrifice, nous avons cherché des textes qui pourraient, par la profondeur de leurs mots, rappeler la valeur de leur don, de leur engagement qui résonne encore aujourd’hui à travers les derniers héros morts au champ d’honneur au cours des Opérations extérieures les plus récentes : du Liban en passant par l’Afghanistan qui a particulièrement touché notre unité marraine le 8e RPIMa, ou encore par le Mali comme ce fut le cas il y a quelques semaines du regretté Sergent Maxime Blasco, du 7e Bataillon des Chasseurs Alpins. Ces hommes et ces femmes qui servent la France dans toutes les armes et sur tous les territoires, hier comme aujourd’hui, sont nos modèles et nous espérons un jour être dignes de leur sacrifice. Ils restent dans nos cœurs et nos pensées, illustrant ainsi les propos de Jean d’Ormesson : « il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants ».

Ces absents, ici, sur cette plaque, sont nos ainés de Barral, morts entre 1914-1918… mais aussi tous les braves anonymes de cette Grande Guerre… ce sont aussi les Marc Bloch, Pierre Brossolette, Manouchian et tous les autres héros de la résistance qu’elle soit civile ou militaire : Marianne Cohn, par exemple, dont la sculpture dans le parc de notre lycée rappelle, délicatement, le sacrifice pour sauver des enfants juifs persécutés.

L’extrait du poème de Louis Aragon dédié aux résistants du groupe Manouchian, exécutés par les Allemands en février 1944 au Mont Valérien, rappelle la grandeur du sacrifice de ceux qui se sentaient « Français de préférence » et qui ont versé leur sang pour leur terre d’adoption, leur terre de liberté :

« Vous n’avez réclamé ni gloire ni les larmes Ni l’orgue ni la prière aux agonisants

Onze ans déjà que cela passe vite onze ans Vous vous étiez servis simplement de vos armes La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans

Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants L’affiche qui semblait une tache de sang

Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir Français de préférence Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants

Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE (…)

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent Vingt et trois qui donnaient le cœur avant le temps Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir

Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant. »

Les élèves lisant leur hommage

Il faut également rappeler le nom de nos valeureux paras du « 8 » tombés à Uzbin, le 18 août 2008, et les associer ainsi immédiatement à notre recueillement :

Sergent Damien BUIL, 31 ans, Adjudant Sébastien DEVEZ, 29 ans,

Caporal-chef Nicolas GRÉGOIRE, 25 ans, Caporal Julien LE PAHUN, 20 ans, Caporal Anthony RIVIÈRE, 21 ans, Caporal Kévin CHASSAING, 19 ans, Caporal Damien GAILLET, 20 ans, Caporal Alexis TAANI, 20 ans…

« C’est toute la nation française qui peut rendre hommage à dix de ses fils. Certains n’avaient pas 20 ans. Ils ont donné leur vie loin de leur pays pour faire leur devoir, pour la liberté des droits de l’homme et pour des valeurs universelles qui sont au cœur de notre République (…) » déclara le Président de l’époque Nicolas Sarkozy…en tout, 89 soldats français sont tombés en territoire afghan…et nous pensons à eux maintenant.

Hommage à tous nos morts ! de Marie Quilichini

Leur sang a marqué cette terre étrangère

Aux fins fonds de ces montagnes, effroyable mort, effroyable coup de tonnerre.

Sortant du fond des ténèbres, partir ne devient plus un rêve C’est leur promettre un changement certain

Devant d’énormes silences et l’arme de leurs assassins. Ils affrontent la mort sans peine et sans contrainte

Juste pour la patrie, fidèles et sans plaintes. La mort reste une ennemie,

Elle est sans doute le reflet d’un bien sombre miroir Maquillant la réalité de la vie en doute et en désespoir … Pour lui plaire à cette mort, faut-il savoir l ‘attendre !…

Elle reste faite de mystères et dans le feu du diable, Sait mettre nos âmes à vendre.

La mort a fauché encore nos soldats

Sans pitié , sans relâche , ils sont morts là-bas … Honorant leurs chefs en hommes bien braves .

France! Oh! France …écoute notre douleur « 

Toi qui peine à lever le bras , quand arrive leur « heure » … Sous ce ciel Afghan, terre des ténèbres

Plusieurs de nos soldats sont couverts de notre drapeau tricolore Laissant pleurer , familles et amis ,qui les accompagnent de nos chants funestes.

Conflit bien étrange sur cette terre Afghane,

« HONNEUR » à nos amis, » SALUONS  » nos frères d’arme HOMMAGE à tous nos morts … »

En 2019, le ministre Edouard Philippe, lors d’un discours en souvenir de la guerre d’Indochine avait souligné : « la chance unique qu’a la France de pouvoir compter, génération après génération, sur des hommes et des femmes prêts à sacrifier leur vie pour défendre ses valeurs et ses citoyens. Des hommes – comme les premiers maîtres Cédric de PIERREPONT et Alain BERTONCELLO, tués pendant l’opération de sauvetage des otages au Burkina Faso – qui, quelle que soit la situation, y compris la plus périlleuse, n’hésiteront pas à « combattre jusqu’au bout » pour reprendre les mots

du général de CASTRIES. Parce que c’est leur devoir. Parce qu’en faisant comme leurs prédéces- seurs, le choix exigeant de défendre leur patrie, ils s’inscrivent dans la plus noble des traditions. Celle de la France combattante et éternelle. »

Le Président Macron a aussi insisté sur le sens de ces sacrifices qui font pleurer la France entière quand elle les touche : « Une vie arrêtée n’est pas une vie perdue. Une vie arrêtée en pleine jeu- nesse, en pleine conscience aussi, n’est pas une vie perdue. Une vie donnée n’est pas une vie perdue. Celui qui meurt au combat, dans l’accomplissement de son devoir, n’a pas seulement ac- compli son devoir, il a rempli sa destinée. Ce n’est pas un sacrifice, non. C’est le sens même de l’engagement, la part tragique de la mission(…). Cette indicible part obscure de l’engagement, celle qui fait sa force et sa clarté, celle du don que chaque soldat à chaque mission consent à la nation. […] »

Charles Péguy, patriote et poète, avait écrit, en son temps, un long poème rappelant les béatitudes, en mémoire des soldats français morts au combat :

« Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre. Heureux ceux qui sont morts d’une mort solennelle.

Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles, Couchés dessus le sol à la face de Dieu.

Heureux ceux qui sont morts sur un dernier haut lieu Parmi tout l’appareil des grandes funérailles. »…,

Chef de section au 276e Régiment d’Infanterie de Coulommiers il tomba le 5 septembre 1914 lors de la contre-offensive de la Marne. « Le lieutenant Péguy a été un « tué à l’ennemi » comme tant d’autres, dira sa fiche individuelle. Mort réglementaire donc, mort exemplaire d’officier, mort par devoir patriotique. Mort impromptue aussi, à une heure où les certitudes des chefs sont ébranlées et où les civils en uniforme découvrent une guerre qu’ils n’attendaient pas. […] Mort à l’horizon, ni espoir de victoire. Mais mort au premier combat à découvert, face à un ennemi enfin visible ; mort à l’ancienne, à la loyale et pour l’honneur, telle que Péguy l’a toujours envisagée. » écrivit Jean- Pierre Rioux pour souligner sa bravoure.

Le sacrifice de nos ainés reste donc dans nos mémoires, mais, malheureusement, nous avons parfois le sentiment que ce sacrifice n’est pas reconnu à sa juste valeur, surtout lorsque certains, utilisant l’histoire à des fins politiques, passent leur temps à demander pardon aux ennemis d’hier. Un anonyme, le Sergent P, a couché, en vers, les affres de la bataille et de la mort au combat, mêlés d’amertume face au déferlement de haine subi régulièrement par sa chère patrie :

« Sans hâte dans la nuit sombre, un soldat avance, Seul le bruit de ses pas perce le long silence.

C’est la garde, et sous l’œil des étoiles amies, L’ombre veille au repos du camp tout endormi. En marchant dans le sable il songe à la bataille Qui l’a fait ce matin enfant de la mitraille.

Ce baptême du feu, il l’a tant attendu!

A son intense appel la poudre a répondu. Sous l’orage, en soldat, il a su se dresser Et narguer de la Mort le présent empressé. L’ennemi a ployé au vent de sa ferveur,

Et de la Faucheuse il a reçu les faveurs. Lorsque le choc passé, il a levé la tête,

Il s’est vu seul debout, défiant la tempête; A son côté, gisant, un cadavre endormi:

Comme en rêve il a vu le corps de son ami… Il s’est précipité, refusant l’évidence,

Le cœur emballé dans une folle cadence; Voyant son camarade étendu dans la plaine, Il s’est soudain figé, abruti par la peine.

« La mort, c’était donc ça! » murmurait sa douleur,

« Un frère de combat tombé au Champ d’Honneur! » Cruel enseignement pour un enfant du feu,

Qui quêtait sans y croire un destin plus heureux !

La révolte soudain prit corps en son esprit, Vainqueur sans coup férir de son cœur tout épris ; La France était blessée par la mort d’un héros, Pendant qu’en son pays on brûlait son drapeau !

Ce blason bien-aimé, brodé sur son treillis, Sur son propre sol était tant souillé, haï !

Qui méritait la mort ? Son frère ou bien le traître Qui d’un pays d’accueil se prétendait le maître ?

« Pourquoi fais-je la guerre en ces contrées lointaines Quand la France en sa terre endure tant de haine ? » (…)

Nous laisserons à Clément Frison Roche, Mort pour la France, avec 12 autres de ses compagnons en opération au MALI, le 2 décembre 2019, le soin d’amplifier notre hommage avec son poème

« Pour que vive la France »

« Ainsi, toujours poussés vers une étrange quête Nos pères s’en allaient-ils bravant la destinée, Tantôt l’air abattu par le poids des conquêtes, Tantôt l’air guilleret de leurs jeunes années.

Sur les champs de bataille, côtoyant la laideur, Ils connaissaient la vie et ses plus tristes heures. Pas un ne regrettait mais tous avaient au cœur Ce que signifiait mourir au champ d’honneur.

Du plateau de Pratzen où la brume se fane,

Des tranchées de Verdun aux rizières du Tonquin, Par-delà le Djebel et les vallées afghanes,

La souffrance et la peur étaient leur quotidien.

Mais pour que vive la France et la gloire de son nom, Ils portèrent au front son prestigieux emblème,

Et subissant l’affront jusqu’à celui suprême,

Ils tombèrent en héros sous le feu des canons.

Les yeux levés au ciel implorant le pardon,

Leurs corps meurtris exhibait une douleur extrême, Et dans l’ultime soupir sur leurs visages blêmes, Leurs lèvres murmuraient ce cantique moribond :

« Oh tendre France, douce gardienne de mon baptême, Prenez ici ma vie, je vous en fais le don,

Veillez sur ma famille et tous les gens que j’aime, Et rendez je vous prie mon sacrifice fécond… »

Toi France, ingrate mère à la parure ternie, Laisseras-tu leurs cris se perdre dans la nuit ?

Ils t’ont donné leur cœur, ils t’ont donné leur vie, N’est-ce pas révoltant que nul ne les envie ?

À tes illustres fils tombés pour la patrie, Plutôt que souvenir tu préfères l’oubli,

À tes jeunes enfants disparus aujourd’hui, Plutôt que bienveillance tu préfères le mépris.

Qu’adviendra-t-il de nous ta jeune génération ? Parmi les injustices de tes institutions,

Et le désintérêt de ta population,

Ne saurons-nous jamais où part ton attention ?

Quel sort réserves-tu à ceux qui serviront ?

Nulles considérations, seules quelques concessions ! Pourtant tu le sais bien, nous qui te chérissons,

Nous ne demandons rien qu’un peu de compassion !

Et s’il m’advenait un jour de périr en ton nom, Ce serait avec foi mais non sans une question, Pour que revive France et la gloire de son nom, Je te lancerais sans haine ce dernier affront,

Tandis que mon chant du cygne, funeste merveille, Pareil au flot gémissant de mon sang vermeil,

Fera couler ces mots aux mille résonances :

« France, ma France, qu’as-tu fait de ta reconnaissance ? »…

…cette reconnaissance, Clément, elle est dans « ce bout de France » que nous incarnons aujourd’hui, devant cette plaque, et nous nous inclinons avec émotion devant votre sacrifice, et celui de vos pairs, dont la jeunesse rappelle la nôtre aussi.

Nous voulons dire à tous ceux qui se battent pour nous et qui assurent notre défense, que nous avons parfaitement conscience de leur engagement et de l’ampleur du service qu’ils nous rendent. Nous leur disons, tout simplement, merci.

Et pour tous ceux qui sont tombés, nos prières s’adressent à Dieu et à St Michel, le saint patron des paras, pour qu’il les accueille et les garde avec lui, car ils sont morts en servant la France. Ils sont morts, en défendant les valeurs du monde libre. Ils sont morts pour qu’en France, comme dans tous les pays où nos armées sont engagées, chacun puisse vivre en paix, mais « La liberté a souvent, hélas, le goût du sang versé. L’histoire de notre pays l’enseigne » rappela le Président de la République lorsqu’il salua la mémoire des 13 soldats tombés avec Clément, ce jour-là, au Mali :

« Vous étiez treize soldats, treize engagés volontaires. Engagés pour une idée de la France qui vaut d’être servie partout où il faut défendre la liberté des hommes et où la Nation le décide. Un engagement profond, modeste et discret, qui n’est rendu public que par le sacrifice ultime. Loin du fracas des mots inutiles. Volontaires, car chacun avait choisi, seul, exerçant son libre arbitre, de parcourir tout le chemin de la force et de l’honneur d’être homme. Ainsi, ce que nous saluons aujourd’hui, c’est non seulement le devoir de chacun de ceux qui, à leur place, servaient la France

sous les armes, mais l’acceptation lucide et profonde de ce devoir, qui fait du soldat français un citoyen d’autant plus admirable ».

Engagement, sacrifice ultime, devoir, volontaire, force et honneur des mots qui s’appliquent non seulement à ces héros, mais aussi à ceux de toutes nos guerres. Des mots que nous devons garder en mémoire car ils ne sont pas morts pour rien. Leur idéal transcende leur mort.

Au Général Marcel Bigeard, résistant, qui s’est également illustré lors des guerres d‘Indochine et d’Algérie, secrétaire d’État à la Défense nationale et aussi député, nous laisserons la conclusion de notre cérémonie :

« Pour faire notre pays il a fallu des millions de croix Qui n’a pas un ami, un père qui n’est plus là ?

La France, aujourd’hui, doit leur dire merci D’avoir offert, comme ça, leurs 20 ans

La France, aujourd’hui, a besoin encore, Que l’on n’oublie pas ses morts

Le jour où nous chantons, ils sont soudain vivants Parmi nous

Et quand nous défilons, ils sont là devant nous La France, aujourd’hui, doit leur dire merci D’avoir offert, comme ça, leurs 20 ans

La France, aujourd’hui, a besoin encore que l’on n’oublie pas ses morts Quand ce sera le temps d’aller retrouver nos compagnons,

Malgré nos cheveux blancs, ils nous reconnaîtront Le cœur de la France battra toujours

A la cadence de ses tambours

Elle ne peut mourir tant que ses enfants N’auront pas peur d’offrir leurs 20 ans Pour que vivent les hommes de ce monde Dans la liberté et dans la paix

Une paix acquise par mille et mille parcelles de gloire ».

Après ces lectures, les élèves déposèrent la gerbe des anciens de Barral, qui étaient présents avec nous ce jour-là. Madame la députée Roque, qui nous fit l’honneur de se joindre à nous pour la cérémonie, déposa aussi sa gerbe de fleurs.


Madame la députée et les élèves devant la plaque

Dépôt des gerbes devant la plaque des anciens élèves morts au champ d’honneur

Et les élèves eurent, enfin, le plaisir de remettre, aux paras du « 8 » du piquet d’honneur, le bleuet qui symbolise le sacrifice des héros de 14-18.


Remise du bleuet !

Après une Marseillaise, entonnée en chœur, Madame la députée s’est approchée pour féliciter les élèves des classes défense pour leur engagement et pour la qualité de leur cérémonie.


Madame la députée s’adresse aux élèves, à côté du Général Aragones


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